Voilà arrivée une nouvelle édition de l'Enduro Del Verano, cette fois juste deux semaines après Le Touquet, et hors Championnat du Monde. Quel va être le plateau ? Y aura t'il des pilotes du CFS ? Que va t'il se passer pour cette 30e édition ?
C'est le temps de la grande fête sud-américaine. mais les temps changent et on se demande comment l'Enduro del Verano va traverser la multitude de changements de ces dernières années.
C'EST OU ?
C''est à Villa Gesell, dans la partie nord de la côte balnéaire argentine , qui s'étend au sud de l'estuaire du Rio de la Plata jusqu'à Bahia Blanca, bien au sud-ouest de Mar del Plata, la capitale de cette région.
C'EST QUOI ?
Les argentins ont décidé de copier l'enduro du Touquet il y a une trentaine d'années. Depuis, c'est une grande épreuve unique, et probablement la plus grande épreuve motocycliste (sud-)américaine.
LA PISTE/LE CIRCUIT
Rien à voir avec les pistes françaises, si ce n'est la longueur. La 'Ruta Interbalnearia 11', qui porte bien son nom, longe la côte à quelques kilomètres de distance. Les stations balnéaires, comme Villa Gesell et Pinamar, sont bâties entre elle et le littoral proprement dit, et sont séparées entre elles par des cordons dunaires. De fait, le public et les concurrents arrivent par la Ruta ( à gauche sur le schéma ci-dessous), et se garent -ou pas- aux alentours du parc concurrents et du village commercial qui jouxte l'extrémité ouest du circuit, doté de virages serrés et entouré de tribunes permanentes. La piste s'enfonce ensuite dans les dunes vers la mer, suit la plage sur quelques centaines de mètres, avant de revenir vers la Ruta et les tribunes à travers les dunes, pour un développé total d'environ 13 km. Un tracé hyper rapide entre les dunes, sur un sable de mer très sec et qui ne ravine pratiquement pas.
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LE PROGRAMME
Le programme de l'EdV comporte traditionnellement en ouverture, un supercross, en plusieurs catégories (sur du sable, c'est donc particulier et loin des difficultés habituelles). Pour les Motos le vendredi, ce supercross est répliqué pour les Quads (appelés à l'américaine 'ATV') le samedi, c'est dire si la piste est techniquement facile. Les spectateurs des tribunes permanentes de la zone de départ ont aussi droit à du freestyle. Depuis quelques années, on avait droit à une exhibition de motos Vintage. Puis, on se moule dans le format argentin : des essais puis deux courses (Motos, puis Quads) de 45 minutes environ chacune le dimanche.
Nouveauté cette année : une véritable course (mais 'par relais' nous dit on) pour les Vintages le samedi.
Voici le détail (en rouge, les courses) :
Bon, c'est de la VO: Homenaje = Hommage; le reste , en espagnol, reste très lisible en français (voire en franglais, voire en espanglais...).
On constate avec soulagement la disparition de la bizarre manche 'sprint' qui avait été imposée par le règlement de la Coupe du Monde l'an dernier.
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QUI VERRA T'ON ?
On l'a vu lors de l'annonce du programme de ce 'nouveau' Championnat du Monde des courses sur sables, l'Enduro del Verano, et ses courses au format Argentin ont été exclues (on allait dire 'rejetées') au profit de l'Enduro del Invierno. Conclusion immédiate : on avait bien peur que l'historique épreuve argentine perde d'un coup le lustre international qu'elle avait mis tant de temps à acquérir. Qu'en est il , pour l'instant ?
Et bien c'est plutôt une bonne surprise, au moins concernant les meilleurs pilotes Motos, avec l'engagement de
- Cyril Genot (Honda), pour qui ce sera la première sortie argentine.
- Camille Chapelière et Maxime Sot, au sein d'un étonnant commando Fantic
- Romain Dumontier (Honda) qui n'en est pas à son coup d'essai en Argentine, loin s'en faut (7e en 2018)
- Antoine Alix (Honda) qui semble prendre brusquement le virage du sable après une bonne prestation au Touquet.
- Florent Becker (Husqvarna) et Damien Prevot (Yamaha, déjà 7e en 2011 et 4e en 2012)
- L'australien Jack Mentha (KTM) , pilote de Bajas aux USA.
- Mais aussi les argentins de pointe, Joaquin Poli (Kawasaki, vainqueur en 2019 et six fois dans les 10 premiers de l'épreuve), son frère Agustin Poli , Rodrigo Landa (vainqueur en 2020), et Nahuel Pedersen (Husqvarna, 9e en 2014 et 4e en 2020) et Ulises Magliolo (Yamaha), les deux vedettes du championnat argentin des Arena Series 2024.
On note l'absence logique de Todd Kellett puisque l'épreuve n'appartient plus au championnat mondial. Par contre, c'est un peu logique aussi, c'est l'épreuve des Quads qui voit toute la (faible) participation européenne de ces dernières années, la fuir d'un coup, pour les mêmes raisons que pour Todd.
On pourra comparer la participation internationale à celle de l'an dernier, une fois le meeting terminé. Pour l'instant, on se remémore que , l'an dernier, l'EdV avait vu la participation côté européen de 3 belges (2 en Motos, un en Quads), 19 français (14+5), un néerlandais (Van Berkel), et un britannique (Kellett). Côté américain, avaient participé un brésilien, un paraguayen, deux pilotes des USA et pas moins de 22 uruguayens (20 + 2) et 25 chiliens (7 + 18). Il serait tout de même étonnant qu'on atteigne des chiffres comparables cette année.
QUI VA GAGNER ?
Honnêtement, motoetsable penche nettement pour une double victoire argentine cette année. En effet, Cyril Genot découvrira l'épreuve et Camille Chapelière découvrira une nouvelle machine. On voit mieux l'un des frères Poli sur la plus haute marche du podium, et pourquoi pas l'autre frère sur la seconde. Ca aurait de la gueule. Pour nous, l'enjeu va plutot être le podium (Chapelière et/ou Genot), et le nombre de pilotes dans les 10 premiers.
Pour les Quads, ça devrait a priori se jouer entre José Guerra, Pablo Vera et Santiago Caliendo,
A noter aussi que les engagements à l'EdV sont possibles jusqu'à la dernière heure, sur le site même de l'épreuve. De fait, les listes internet ne sont jamais tout à fait à jour. Par exemple, les européens ne s'engagent généralement au supercross qu'au dernier moment, alors que la liste des engagés à cet exercice nous semble très terne pour l'instant.
A bientôt ici même pour un compte rendu complet, où on essaiera de parler de tout ce qui s'est passé (sportivement) sur ce meeting important, et non pas de seulement citer le vainqueur de la catégorie principale.
A toute !